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Immobilisation par collier cervical: IN ou OUT?

Capsule issue du Top Symposium de TopMU.fr le 31 mai 2022.

Objectif:
Discuter de l’utilisation du collier cervical lors de la prise en charge du patient avec un traumatisme

Présentateurs:
Dr Pascal Mattei et Dr Nicolas Peschanski

Présentation disponible ici

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Ce cours a été conçu par Pascal Mattei et Nicolas Peschanski le mercredi 8 juin 2022.

Commentaires:

2 réflexions au sujet de “Immobilisation par collier cervical: IN ou OUT?”

  1. Capsule très intéressante! Auriez vous tendance à installer le collier cervical chez un patient conscient chez qui le scan démontre une fracture cervicale instable (à risque de compression médullaire)? Ou bien vous favoriseriez simplement l’oreiller et la collaboration du patient afin qu’il demeure immobile?
    Merci

    • Bonjour, la question n’est pas directement abordée dans la capsule car elle concerne un diagnostic post-scanner et n’est donc plus du ressort du préhospitalier.
      Me concernant, je considère en effet le collier cervical comme un outil d’extraction exclusif, et qui n’a plus sa place au-delà, comme le considèrent déjà très clairement les diverses recommandations que nous avons cité.
      En complément, voici le lien vers la dernière étude de Nutbeam et al., parue dans Scand J Trauma Resusc Emerg Med en 2022 https://sjtrem.biomedcentral.com/track/pdf/10.1186/s13049-022-01029-x.pdf (A Delphi study of rescue and clinical subject matter experts on the extrication of patients following a motor vehicle collision (biomedcentral.com) ), et qui dresse un ensemble de consensus de 60 experts sur les items concernant l’immobilisation du rachis dans les suites d’un accident de la voie publique. Parmi ces items on peut noter en page 9 : « le collier cervical est un outil qui ne devrait être envisagé qu’à la phase initiale d’évaluation / de prise en charge, il devrait être immédiatement ouvert / retiré dès la phase d’extraction du véhicule passée. Il en va exactement de même pour la long backboard (plan dur), selon l’item décrit un peu plus haut sur la même page. On recherchera toute solution épargnant davantage les mouvements du rachis (et c’est là que les attitudes divergent selon les équipes et les pays).
      Par exemple dans les recommandations danoises de 2019 (https://sjtrem.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13049-019-0655-x) en cas de certitude sur des lésions du rachis (signes neurologiques déficitaires), en préhospitalier il est recommandé (Fig 2) de positionner sur un matelas coquille en précisant bien sans collier cervical, et en milieu intra-hospitalier de positionner sur une « soft backboard » (plan non rigide, c’est généralement le matelas coquille qui est appelé de cette manière) et « padded backboard » (plan avec cale-tête latéraux) . Les recommandations norvégiennes elles, recommandent une immobilisation sans collier sur matelas coquille ou matelas de brancard avec « strap » (cale tête latéraux avec bande sur le front maintenant la tête entre les dispositifs).

      Pour tous ces auteurs, le matelas coquille, éventuellement aidé de dispositifs cale-tête, est équivalent et probablement supérieur au collier et à la planche rigide pour l’immobilisation du rachis, tout en étant bien plus sûr.

      Merci pour votre commentaire!
      Dr Pascal Mattei

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